Si vous avez suivi les derniers développements en matière d’impression 3D, vous avez sûrement entendu des prédictions selon lesquelles tout procédé traditionnel de fabrication sera bientôt transformé par cette technologie révolutionnaire.
Pour l’instant, il est toutefois peu probable que cela se produise d’ici quelques années. Bien que l’impression 3D sera rapidement incontournable dans de nombreux domaines, il y a toujours, du moins pour l’instant, une place pour l’usinage « traditionnel » dans la fabrication de produits tels que des pièces mécaniques. Voyez pourquoi.
L’imprimerie 3D et ses limites actuelles
Les avantages de l’impression 3D sont déjà mentionnés dans de nombreux articles et sont très nombreux. Il y a évidemment un sentiment de satisfaction à voir apparaître une pièce devant vos yeux.
Le coût de cette satisfaction peut cependant être énorme. En effet, le fait que le matériau doit être ajouté une petite quantité à la fois impose des restrictions à la fois sur les matériaux pouvant être utilisés et sur les propriétés finales de ce matériau.
Le matériau doit changer de phase
La plupart des technologies d’impression 3D exigent que le matériau de base soit à l’état liquide au moment d’être ajouté à la pièce en production. Une fois ajouté, ce liquide se solidifiera soit par refroidissement ou par une réaction chimique entraînée par la lumière. Ce changement de phase ne progresse pas de manière régulière et continue à travers la pièce comme dans le cas du moulage, de la coulée ou de l’extrusion, qui sont les méthodes typiques utilisées pour créer le matériel à partir duquel des pièces comme des engrenages sont fabriquées. En conséquence, les propriétés du matériau ne sont pas nécessairement uniformément réparties dans la pièce.
Un procédé d’impression 3D qui ne nécessite pas de changement de phase est le frittage sélectif au laser (FSL). La principale limitation de ce processus est que la fusion de grains séparés de matériaux tend à laisser des espaces qui affectent la densité, la résistance, la finition de surface et de nombreuses autres propriétés physiques.
La pièce doit être fabriquée couche par couche
Une autre limite de l’imprimerie 3D est que la pièce doit être fabriquée couche par couche. Cela laisse le matériau anisotrope, c’est-à-dire ayant des propriétés différentes selon l’orientation des forces qu’il aura à subir. Cette caractéristique s’observe également dans les matériaux biologiques tels que le bois et les ongles, qui se cassent ou se déchirent beaucoup plus facilement s’ils sont soumis à des contraintes particulières.
L’usinage permet de choisir parmi un grand choix de matériaux
Les pièces issues de l’usinage de précision permettent l’utilisation d’un vaste choix de matériaux. Ces derniers sont généralement plus homogènes que ceux imprimés en 3D parce qu’ils sont créés indépendamment de l’opération d’usinage. Ils peuvent donc être étirés pour aligner les molécules dans une direction particulière, supporter un traitement thermique pendant des heures ou subir d’autres processus incompatibles avec le procédé d’impression 3D. Cette polyvalence permet d’utiliser pratiquement n’importe quel matériau d’ingénierie, afin de profiter des avantages caractéristiques de chacun.
Faites confiance à des professionnels de l’usinage
Même s’il est primordial de se tenir au courant des dernières avancées techniques, comme l’impression 3D, il est tout aussi important de ne pas se laisser distraire par toutes les nouvelles technologies au point d’en oublier l’efficacité des méthodes et outils d’usinage traditionnels.
Si vous désirez en savoir plus sur l’usinage de pièces ou les différents services connexes à ce domaine, n’hésitez pas à contacter l’équipe des Industries Braidwood. Celle-ci pourra vous éclairer, en plus de vous proposer les meilleures solutions en usinage, en mécanique industrielle, en fabrication d’engrenages et d’outils.